Big Dark Idea [Arma]

Un pan de mur entier s’effondra sur une voiture, entre les bâtiments noircis à la suie, ou aux autres forme de pollution. Après que le nuage de poussière se soit dissipé, on put discerner nettement une lapine, le marteau dressé de la main gauche, un clou pointé vers l’endroit où se trouvait apparement un mur. Toute noircie, elle aussi, elle toussait.

- Touss touss ! c’est la dernière fois que j’essaye de mettre quoique ce soit sur un mur !

elle balança son marteau sur la voiture. Il traversa le pare-brise et s’abattit sur quelque chose.
Un râle sortit de la voiture, en contre-bas. La lapine se lécha les lèvres et tira le carton bourré de clou, pour l’y balancer à son tour sur la voiture en mauvaise état. Un bruit caractéristique de douleur s’échappa du véhicule. Et quand des troupes militaire vinrent pour dégager le malheureux, une grande flaque pourpre s’étendait autours de l’engin.
Nathalia ouvrit la porte de l’appartement minable qu’on lui avait indiqué.

- Merci beaucoup pour l’emprunt ! Tchao !

Elle salua au passage le concierge qui gardait l’entrée derrière son bureau. Il recula vivement lorsqu’elle approcha et tourna l’angle du couloir pour atterir dehors. Il se méfiait toujours d’elle depuis qu’elle lui avait planté un stylo dans la main et s’était servit de son sang pour écrire un post-it. Il l’avait encore.
Le concierge sortit le petit bout de papier vieux de deux jours.
« I love Big Dark City »

-…

le « love » étant remplacé par un petit cœur. Rouge de sang.
Donc, reprenons notre histoire, Nathalia sortit dans la rue. Toujours aussi laid, et vide. Les immeubles, archi-tagué, se reflétait dans les flaques d’immondice, dans des rues à moitié pavé. Mais la VOSKI ne faisait jamais son boulot en entier, ça commençait à se savoir. Malgré tout, elle ne voulait pas aller à Big Light City.

- Trop peu d’habitation, trop pour gens riches, tout ça... trop d’humains.

Trop propre.
Elle aimait Big Dark City pour son aspect décrépit, pauvre, noir, sale, et moche. Elle avait commencé un trip du genre « ouais, ça reflète bien ma personnalité, tout ça… » Mais n’y pensait qu’artificiellement. Elle devait être là par habitude, point.
Elle tourna l’angle de la rue, pour se retrouver nez à nez avec…

- Eh, salut, vous !

Avec ?

- Kwa..r.noooo Soleti-ine.

Voyant la main de la lapine, il s’empressa de s’en saisir de la main droite et de s’incliné en touchant avec son front le dos de celle-ci. Comme faisait les coyotes en général. Il regarda bien Nathalia : plutôt longiligne, cela ne gâchait rien à son regard turquoise perçant. Cela lui donnait une apparence très légère, peut-être trop.
Il fut touché par l’innocence qui régnait dans son regard.

-...ce joli jouet ?

Il sortit de sa comptemplation pour voir la fille lui montrer de cette même main son arme à terre.

- Euh… oui et non… c’est un faux, que m’emprunte un ami, pour…

Il se dépêcha de ramasser le revolver, l’essuyer maladroitement (surtout le canon, le plus important) sur son jeans et le ranger dans sa poche originelle.

- Et vous… Nathalia, comment ça va ?

Qu’est-ce qui les avaient poussé à discuter ?
A elle de lui dire, lui qui n’avait pas un mot en bouche. Il n’en espèrait pas moins, sans quoi il commencerait à lui demander son âge ou ce qu’elle faisait dans la vie. Pire encore, lui sortir des banalité sur cette horreur omniprésente appelé la météo.

- ça va super

Ah tiens, un faux pistolet ? Donc un pistolet qui ne tirait pas ? Alors pourquoi avait-il si bien astiquer le canon de celui-ci ? hmmmm trop bizarre pour qu'elle passait un truc parreil. Mais elle s'en préoccuperait plus tard. Pour l'instant, elle devait dire quelque chose, nawaquoi, mais quelque chose.

- Bon ben... à un de ces quatres...

Elle s'était brusquement souvenu d'avoir une tâche importante à exécuter, ce qui l'avait fait sortir de chez elle.
Elle courru hors de la ruelle, et passa devant une annonce placardé au mur, venant du gouvernement.

Citation :

Déménagement de cimetière hors de la ville

En effet, trop de victimes militaires, et le cimetière commençait à prendre trop de place. Aussi, elle espérait, en attendant là-bas, obtenir un cadavre pour ses dissequsions.

- Ce serait con de louper ça, hein ?

Ce dit-elle pour elle même. Elle quitta tout de même à regret le m. Soletine.

- euh… tchao…

Que dire d’autre à cette étrange inconnue, qui semblait bien n’avoir rien à faire des armes dans la boue, vraie ou pas ?
Et la voilà disparu de son champ de vision. Ça aurait put être une hallucination si il n’y avait pas encore ses traces de pattes, bien imprimé, au sol.

- pssst.

- Hein ?

Une silhouette s’était glissée derrière lui, près de son oreille. Il recula, fit volte-face, la main sur son cutter.

- Du calme, Soletine. C’est que moi.

- Ah, Ilini.

Mais oui. Ilini Stankovic. L’hybride lézard, de père coyote. Là dernière fois qu’il l’avait rencontré, c’était sur une autre planète.

- Ecoute. Les lance-grenades nous ont bien servit à Green Hi…Flower, pardon, et je tient à te remercier pour ça. Mais depuis qu’on est dans le coin, y a toute sorte de petite mafia qui se font une guéguérre, et on est en plein dedans, et…

- Oh, vous êtes pas les seuls. Et la pluspart de ces systèmes criminels proviennent directement de l’état, alors, je suis dans le même merdier que vous. Qu’est-ce que vous voulez ?

- Une hybride.

- Hein ?

- Au cas où tu ne le saurais pas, l’organisation criminel local est chez elle ici. Et si on veut pas vivre comme des clodos, faut payer un prix de territoire, tu me suis ?

- Vous les payez avec des hybrides femmelles ?

- Exactement. Aussi, et je te payerai plus parce que ça sort de l’ordinaire, je te demande une hybride.

- Ah tiens. N’importe laquelle ?

- N’importe.

- Ecoute… je veux pas tremper dans ce genre de trucs, c’est pas très…

- Pas très quoi ? Légale ? Ha, laisse moi…

Une rafale de balle coupa net la discussion. Armadillio se planqua à l’abri d’une poubelle. Le lézard, cherchant un abri, finit carrément par s’enfuir en direction contraire. Une mercedes noir, et au vitres teintée, passa dans la ruelle. Puis le silence.

- Ce crétin est déjà recherché. Bon. Continuons l’inspection.

Il se releva en s’époussetant.

Nathalia sortit de la ruelle sans se presser. Elle longea les long murs noircis par la crasse et s’extraya de ce maigre couloir. A la sortie de celle-ci, elle traversa une des grandes places vide de la ville, comme les coyotes avaient l’habitude d’en faire. Un mendiant, un hybride taupe. Appuyé sur une canne, sous un révérbère, tenant sa canne à ses côtés, tenta d’accrocher son regard. Elle se contenta de passer outre. Mais il accrocha son épaule au passage.

- Hé !
- Allez, la ptite, elle aurait pas une ptite pièce ?
- Lâchez moi !
- Oh, hé, du calme…

Nathalia se saisit de la canne, appliqua avec son pommeau un coup violent dans le ventre de la taupe et un autre entre les deux yeux. L’individu recula, assomé par le choc.

- Merci de m’avoir agressé, c’était sympa !

Elle fit une rapide pirouette et envoya directement la canne dans l’œil du mendiant.

- AARGH !

Il perdit l’équilibre et s’affala en arrière, sur une mercedes noire du genre limousine, qui roula sans s’arrêter, laissant la taupe dégringoler sur son capot. Nathalia continua, direction le cimetière.
Il était situé après une longue route bétonné, au milieu de champs rase rappelant les plaines de Green Flower. Un immense cimetière, disposé entre des barrière chiche, et dont les trois entrées était courroné, pour ces deux extrémités verticales, de deux chars d’assaut rouillé bien que repeint, à chacun des deux portail, ainsi qu’une entrée central, à peine plus grande que les deux autres, et courroné, celle-ci de deux pièces d’artillerie.
Un cimetière militaire. Elle n’avait pas besoin d’y entrer par effraction, personne ne le surveillait. Elle continua en direction d’une pile de caisse en bois de forme rectangulaire pour commencer la recherche…

Il n'était pas non plus du goût d’Armadillio de rester longtemps à un seul emplacement dans cette ville. Il émergea vers un quartier tout aussi étroit, partagé en deux par une bête barrière. Qui séparait les passants des cyclistes.
Les bicyclettes, produites en masse par l’industrie militaire lors de la guérilla du continent est, resté extrêment répandue dans la vie des citadins de Dark City. Et pour cause : seul une personne sur dix avait ici les moyens d’avoir sa voiture propre. Sans parler de tout les dégâts qu’elle subirait une fois qu’elle y roulerait. Et de tout les quartiers absoluments impraticables, où elle pourrait s’enfoncer dans la boue ou dans les nids-de-poule. Sans compter le pillage que subirait une voiture, même sécurisé, en pleine ville.
Armadillio l’avait bien compris. Une petite voiture, pauvrement faite, avait été arrêté, et sévèrement interdite au citadins et aux autres voleurs. En l’espace de 5 heures, la carrosserie, le pare-brise, les pare-chocs, le moteur, la pompe à essence, les pneus… il ne restait qu’un quart de la carcasse rouillée.
Aussi, si cette mafia avait le luxe de se déplacer en véhicule occidental en pleine ruelle, c’est qu’il en avait les moyens. De l’avoir comme de la protéger.

- Enlever une meuf… quelle idée à la con tournoie dans leur pauvre crâne de…

Il vu alors la voiture en question. Il resta là, l’air de rien, et la laissant passer. Quelques instants. Et à ressentir presque sans surprise le canon d’un revolver camouflé par une manche de veste sur sa tempe.

- C’est qui le rigolo ?

- Toi, on t’as vu avec le reptile.

- Je ne connais pas ce type.

- C’est ça, ouais… bon, un règlement de compte en pleine ville, ça craint, tu crois pas ? Allez, direction la maison des macchabé.

- Le cimetière ? Vous comptez vous faire enterrer rapidement, toi et tes petits camarades ?

- T’es un marrant… entre dans cette bagnole.

- Combien t’as reçu pour ça ?

Il ne répondit pas et poussa le coyote sur la plage arrière de la voiture.

- C'ui-là ? Non. C'ui-là ? hmm…

Cela faisait une bonne demi-heure, à présent, qu'elle cherchait à sélectionner un corps parmi ceux à disposition, en essayant d'en trouver un pas trop amoché et si possible mâle. A côté, de pauvres membres de familles s'excrimait à prier, à pleurer, et en même temps de trouver le corps d'un ami, d'un frère, d'un père ou d'un fils défunt. Sans résultat, évidemment : les corps étaient méconnaissables. Décomposées, tordus, bouffés aux mites, le spectacle était peu râgoutant. Mais Nathalia s'en déléctait.

- Pas cuilà. Pas cuilà. Pas cuilà.

Une vieille bardé d'un foulard sombre autours de la tête l'interpella.

- Qui cherchez vous, jeune fille ? Un membre de votre famille ?

- Nan.

Répondit-elle d'un air absent.

- Alors peut-être, votre ami.

Elle se retourna contre elle et lui éclata de rire au nez. Avant de s'arrêter net.

- WHAHAHA… Non. Je cherche un corps pas trop amoché.

Dit-elle en oscultant un en très bon état.

- Ah ! le voici !

La vieille l'écarta et pris le cadavre par un bras.

- Je le reconnais, c'est feu mon mari, mort il y a 3 j…

- Pas touche ! Il est à moi !

La lapine lui arracha le corps des mains. La vieille avait encore ce bras entre les mains. Elle le balança sur la pile et s'accrocha au cou de son défunt mari, sommant à Nathalia de le lâcher. Ses mains occupé, la lapine lui envoya un carandach' dans le ventre. La vieille tomba raide sur le sol.

- C'est franchement une excellente journée !

Dit Nahtalia, avant d'éclater d'un rire, en apparence innocent, voir niais, mais en faites sanguinaire.